dimanche 28 février 2016



La mort ne vient pas toujours de l'ennemi


Mot de l'éditeur : 



Le jeune flic Célestin Louise, apprécié des ses supérieurs, aurait pu rester à l'arrière où il s'illustrait dans la poursuite des criminels. En novembre 2014 pourtant, le jeune enquêteur à la Brigade criminelle de Paris se retrouve en première ligne à Verdun sous les ordres d'un lieutenant à peine plus âgé que lui. C'est la découverte, sous les bombes, dans les tranchées de la folie de la guerre avec son rythme macabre d'assauts et de retraites, avec sa barbarie, ses silences improbables, ses rigolades pour tromper la mort. C'est la découverte de l'amitié, de la bravoure et de la peur... Et puis un jour, au cours d'un assaut, le jeune lieutenant est tué d'une balle dans le dos. Célestin Louise le comprend : cette mort-là n'est pas comme les autres. Un flic reste un flic, même au beau milieu du carnage. L'enquête qui débute par amitié posthume mènera Célestin bien au-delà du front...

Mon avis :


Je débute avec ce premier opus des enquêtes de Célestin Louise une série de lectures autour de la guerre 14/18, lectures piochées dans ma PAL gigantesque. Celle-ci m'y attendait depuis bientôt 6 ans, c'est dire...
J'ai un petit faible pour les polars historiques, genre que j'ai découvert il y a une vingtaine d'années à travers la collection 10/18 qui éditait ou rééditait alors Ellis Peters et le frère Cadfaël, Anne Perry et le couple mythique Pitt... 
Prendre pour toile de fond les tranchées de la première guerre mondiale est ma foi audacieux. Qui se soucie d'un assassinat lambda dans cette énorme boucherie où la vie humaine ne semble plus avoir aucune importance ? J'ai bien aimé la retranscription de l'atmosphère de ce début de conflit, les nombreux détails du quotidien de l'époque. Pour ce qui est de l'enquête en elle-même, c'est plutôt un prétexte qu'autre chose : l'intrigue est cousue de fil blanc et le suspens inexistant. Cependant j'ai passé un moment agréable en compagnie de Célestin et je me laisserai sûrement tenter par la suite des ces aventures.



La cote 512, Une enquête de Célestin Louise, flic et soldat dans la guerre de 14/18, T1. Thierry Bourcy. Folio Policier n°497. 234 p.


mercredi 2 février 2011


Comment parler à un veuf


Mot de l'éditeur :

Doug a vingt-neuf ans et il est veuf. Sa défunte femme, Hailey, est morte dans un accident d'avion il y a un an. depuis, Doug se noie dans l'auto-apitoiement comme dans le Jack daniel's, et a pour seules activités le lancer de canettes de bière sur les lapins qui envahissent sa pelouse et la rédaction d'une chronique hebdomadaire "Comment parler à un veuf ". Nul doute qu'il se consacrerait à plein temps à cette douleur si sa soeur despotique, son beau-fils en mal d'attention et son père sénile ne venait le sortir de sa léthargie. Et que dire de sa voisine qui s'obstine à lui susurrer des mots cochons à l'oreille... Qu'il le veuille ou non, plus question de se couper des autres. Mais pour Doug, ce retour à la vie ne se fera pas sans perte et fracas.

Mon avis :

Voilà un roman américain, à la fois drôle et triste sur l'amour, la mort , la maladie, la famille...
Tropper est un auteur que je ne connaissais pas jusque là et que j'ai découvert avec plaisir. J'aime ce genre de littérature, qui tout en étant très "anodine" nous fait ressentir mille et un sentiments, nous donne l'impression de rencontrer des amis, nous rappelle des scènes cocasses ou horribles de notre quotidien.
A noter dans Perte et Fracas, cette scène mémorable de vomi d'enfant, sujet particulièrement sensible chez moi... Tropper me fait penser à Baddiel (Au lit ! / L'amour si ça veut dire quelque chose, mémorables dans le genre), ou encore à Stephen Mc Cauley (l'objet de mon affection). Les relations familiales "contemporaines" y sont souvent décrites de manière réalistes et intimistes.
En résumé, une lecture bien agréable à renouveler !

 
D'autres l'ont lu : Miss Alfie, Chaplum, Belle inconnue...

Perte et fracas. Jonathan Tropper. Edtions 10/18 Domaine Etranger.2008.7€90.370p. Titre original : How to talk to a widower.2007.


mardi 25 janvier 2011


Tu ne tromperas pas ta femme

Mot de l'éditeur :

Elle est belle, attirante, disponible. Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent, il est seul dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. de le faire souffrir lentement.
Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer, rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince..

Mon avis :

Il ne s'agit en aucun cas d'une grande découverte littéraire, mais dans son genre, ce court thriller de Karine Giebel, jeune auteure varoise tient plutôt la route. Les pages se tournent toutes seules pour connaître le terrible dénouement et le pourquoi de cette séquestration. Pour les amateurs du genre !

D'autres l'ont lu : Du noir mais pas que, Land of books, Catherine...

Les morsures de l'ombre.Karine Giebel.Pocket 13622.2007.300 p.6,50€


mercredi 19 janvier 2011


Deux femmes


Mot de l'éditeur :

En 1992, l'Union Soviétique s'effondre et la population estonienne fête le départ des Russes. Mais la vieille Aliide, elle, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison, au fin fond des campagnes.
Ainsi, quand elle trouve la jeune Zara dans son jardin, qui semble en grande détresse, elle hésite à lui ouvrir sa porte. Mais finalement ces deux femmes vont faire connaissance, et un lourd secret de famille se révélera, en lieu avec le temps de l'occupation soviétique. Aliide a en effet aimé un homme, Hans, un résistant. Quarante ans plus tard, c'est au tour de Zara de venir chercher protection, et la vieille dame va décider de la lui accorder jusqu'au bout, quel qu'en soit le prix.

Mon avis :

Voilà un livre dont on ne sort pas indemne, d'autant plus si on est une femme. Un livre où la petite histoire se mêle à la grande, un livre où on entraperçoit l'horreur de la seconde guerre mondiale, décuplée dans ces pays tombés ensuite sous le joug du communisme de l'autre côté du rideau de fer, où l'on évoque le commerce des femmes de l'Est très florissant, mais aussi l'amour, la famille, la femme, les femmes.
Ces deux portraits de femmes victimes d'abord sont très réalistes, très durs et très beaux.

Un  roman glaçant, dérangeant, humain dans le pire comme le meilleur. Un livre à lire si ce n'est pas déjà fait.

D'autres l'ont lu : Dominique, Keisha, Aifelle...

Purge. Sofi Oksanen.Editions Stock Cosmopolite.2010.400p.21.50€. Titre original : Puhdistus.2008. Prix  Fémina étranger 2010.

mardi 11 janvier 2011


Ce bon vieux Wexford


Mot de l'éditeur :

En cherchant des truffes avec son chien, un homme découvre des restes humains ensevelis. L'autopsie révèle qu'il s'agit d'un homme mort depuis une dizaine d'années, mais rien ne permet de déterminer son identité ou la cause de son décès. L'inspecteur Wexford et son équipe se trouvent confrontés à un défi de taille quand ils découvrent la liste impressionnante des personnes disparues durant cette période. Leur tâche se complique lorsqu'un second corps est retrouvé sur le même site. Pour savoir si les deux affaires sont liées, l'inspecteur Wexford doit explorer le petit passé d'une communauté fermée, où chacun garde jalousement ses secrets et où les gens disparaissent sans traces, ni chair, ni sang.

 
Mon avis :

Ruth Rendell est une grande dame de la littérature policière anglaise que j'ai plaisir à retrouver de temps en temps, tout particulièrement sa série avec l'inspecteur Wexford. Il y a toujours plusieurs enquêtes dans l'enquête, un contexte social et humain bien exploité, un personnage central qui n'est pas toujours tout blanc
, mais qui ne croule pas non plus sous les problèmes personnels et ô miracle qui est marié et plutôt heureux en ménage. Cette enquête se tient bien, le drôle de couple à trois est intéressant, les deux femmes sont terrifiantes, les relations de voisinage bien décrites. Bref une lecture satisfaisantes !

D'autres l'ont lu : Restling, Manu...


Ni chair ni sang. Ruth Rendell.Octobre 2010. Editions des Deux Terres.329p.22.50€.Titre original : Not in the flesh.2007

samedi 8 janvier 2011


Au nom de la rose

Mot de l'éditeur :

Le jeune Arnljotur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles de sa mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa Candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljotur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte.
En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa Candida, Arnljotur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.

Mon avis :

Quelle douceur que ce roman ! Il coule tout seul, à la fois tendre et triste, drôle et apaisant. Il m'a fait un bien fou. Arnljotur, ce personnage si jeune, si bringueballé par la vie avec sa mère chérie et décédée, son frère autiste qui s'en sort plutôt bien, son bébé "tombé du ciel" est tellement attachant. Il est si intiment lié à la terre via son amour des roses qu'il paraît fort et serein. Son père vieillissant qui se retrouve seul après le départ de son fils poursuit son bout de chemin, affrontant son deuil en annexant au fur et à mesure les recettes de cuisine de sa défunte épouse est lui aussi très émouvant. Et ce jardin de monastère oublié qui reprend vie peu à peu sous les doigts du jeune jardinier, je rêverais qu'il existe pour aller y passer l'après-midi...
Ajoutons à cela, la jolie relation qui se tisse entre le père et l'enfant et on n'a plus qu'attendre impatiemment d'autres romans d'Olafsdottir !

D'autres l'ont lu : Dasola, Cathulu, Théoma...

Rosa Candida. Audur Ava Olafsdottir.2010. Editions Zulma.333p.20€. Titre original : Afleggjarinn.2007.

dimanche 26 décembre 2010




Réconciliation

Mot de l'éditeur :

2006. La Nouvelle-Orléans. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane, est enlevée, son garde du corps assassiné. Confiée au FBI, l'enquête prend un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé. A cette condition seulement, il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve.
A sa grande surprise, Hartmann est donc appelé sur les lieux. C'est le début d'une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle Perez va peu à peu retracer son itinéraire, l'incroyable récit d'une vie de tueur à gages au service de la mafia, un demi-siècle de la face cachée de l'Amérique, de Las Vegas à Chicago, depuis Castro et Kennedy jusqu'à nos jours.
Quel est le véritable enjeu de cette confrontation ? Pourquoi perez souhaite-t'il Hartmann comme seul interlocuteur ? Alors qu'une course contre la montre s'engage pour retrouver Catherine et que dans l'ombre, la mafia et les autorités s'inquiètent du dialogue qui s'établit entre les deux hommes, Hartmann ira de surprise en surprise jusqu'à l'incroyable coup de théâtre final.

Avec ce roman d'une envergure impressionnante, R.J. Ellory retrace cinquante ans d'une histoire clandestine des Etats-Unis à travers une intrigue qui ne laisse pas une seconde de répit au lecteur. Maître de la manipulation, il mêle avec une virtuosité étonnante les faits réels et la fiction, le Cinémascope et le tableau intime, tissant ainsi une toile diabolique d'une rare intensité.

Mon avis :

Voilà qui me réconcilie avec Mr Ellory, après ma déconvenue lors de la lecture de Seul le silence. C'est toujours bien écrit et là il y a ne petit quelque chose qui fait que pour moi nous sommes bien dans la catégorie polar/policier et assimilés. L'intrigue et le récit tiennent en haleine, c'est foisonnant d'histoires qui s'emmêlent et finissent par se démêler. On prend vraiment plaisir à suivre ce long récit à la fois personnel et historique. Et puis, le sujet de la mafia, est quand même un bon filon, surtout s'il est exploité avec adresse. Sur le même sujet, j'avais beaucoup apprécié, dans une genre policier toujours, mais différent, L'hiver de Frankie Machine.

Mr Ellory, je vais me jeter sur votre dernier roman prochainement !

D'autres l'ont lu : Amanda, Cuné...

Vendetta.R.J.Ellory.2009.Editions Sonatine.652 p.23€. Titre original : A Quiet Vendetta.2005.

lundi 20 décembre 2010


La douce musique de l'Est
sur fond d'années soixante

Mot de l'éditeur :

Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bitrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient passé le rideau de fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. ils s'étaient retrouvés à paris, dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. ET ils étaient liés ar un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes.

Mon avis :

Je rejoins l'avis général ce bouquin est un bouquin bonne mine ! Sur fond d'années soixante et d'un enfant qui devient ado et déjà un peu adulte, on aborde le divorce, la guerre d'Algérie, les pays de l'Est sans oublier le rock'n'roll , la photographie et les échecs ! L'ambiance générale n'a pas été sans me rappeler Diabolo Menthe, le film de Diane Kurys, que j'avais adoré, avec cependant quelques passages plus noirs dans le livre entre la terreur règnant à l'Est et les horreurs de la guerre d'Algérie.
On s'attache à Michel qui serait prêt à tout pour s'acheter son circuit 24, jouet phare du début des années soixante pour les garçons, même tricher aux échecs... Et toute cette galerie de personnages, notamment ces incorrigibles optimistes que la vie n'a pas épargnée et qui malgré tout avance toujours, est vraiment réussie !

Un livre qui ne va pas tarder à sortir en poche (avril 2011) et qui fait vraiment passer un bon moment !

D'autres l'ont lu et l'ont aimé : Amanda, Clarabel, Gambadou...

Le Club des Incorrigibles Optimistes. Jean-Michel Guenassia.Albin Michel. 2009.757p.23,90€.
Goncourt des Lycéens 2009

mercredi 1 décembre 2010




Svenson et Larson


 
Mot de l'éditeur :

Le cadavre dénudé d'une jeune inconnue est retrouvé dans un canal proche de la petite ville de Motala. la victime semble avoir été violée. Martin Beck, de la criminelle de Stockholm, est envoyé en renfort auprès de l'équipe locale chargée de l'enquête. Longtemps, les investigations piétinent, mais si Beck est un bon flic, c'est parce qu'il possède " les trois qualités les plus importantes indispensables à un policier : il est têtu, il est logique et il est d'un calme absolu". Sans oublier qu'il est patient, incroyablement patient...

Maj Sjöwall et Per Wahlöö ont écrit, entre 1965 et 1975, une série de dix romans mettant en scène l'enquêteur Martin Beck et son équipe. Cette oeuvre, influencée par Ed McBain, et qui a marqué de leur empreinte la littérature policière occidentale est republiée dans des traductions entièrement revues à partir de l'original suédois.

Mon avis :

Voilà une série policière que je découvre avec plaisir. Qu'il est agréable de lire un policier où internet et téléphone portable sont aux abonnés absents. Qu'il est agréable de découvrir un nouvel enquêteur par petite touche, un homme marié pour une fois, même si on sent dès ce premier tome que son mariage se délite. Et  l'enquête , certes lente reste intéressante  à suivre. L'aspect sociétal, bien présent est un plus, il apporte des éléments très intéressant sur cette période historique que somme toutes je connais peu dans les détails.
Je compte bien découvrir prochainement la suite des enquêtes de Martin Beck.


D'autres ont aimé : Emeraude, Ekwerkwe, Canthilde, Moisson Noire...


Roseanna.M.Sjöwall/P.Wahlöö.Rivages/Noir 687.2008.313p.9€. Titre original / Roseanna.1965.

lundi 29 novembre 2010


La Suisse et  ses chouettes référendums...


Mot de l'éditeur :

Menitz renoue avec la tradition du roman familial du 19ème siècle : la saga des Meijer, une famille juive suisse, court sur 5 générations, de la guerre franco-prussienne à la deuxième guerre mondiale.
1871 : Le patriarche Salomon, marchand de bestiaux, vit à Endingen, l'une des seules bourgades helvétiques où les juifs sont autorisés à résider. La famille commence son ascension sociale, sans jamais parvenir à s'affranchir du destin des exclus.
1945 : L'oncle Melnitz, revenu d'entre les morts, raconte. Il est le grand récitant de cette admirable fresque, hommage au monde englouti de la culture et de l'humour yiddish, tour de force romanesque salué comme un chef d'oeuvre par une critique unanime.

Mon avis :

Voilà une quatrième de couverture plus qu'élogieuse, et même si c'est un peu too much, je partage plus ou moins cette opinion sur ce bon gros pavé.
Il est vrai qe j'ai un petit faible pour les sagas quant elles tiennent la route et sur l'histoire et sur le style, ce qui est le cas dans Melnitz.
C'est un pan peu traité de l'antisémitisme et de la Shoah que l'on aborde à travers l'histoire de cette famille suisse juive. On sent un peu l'âme de I.B Singer dans ce récit . Les personnages sont attachants et/ou horripilants, et on suit leur destinée avec plaisir.  Le fossé de traitement du peuple juif entre la Suisse ( où l'antisémitisme reste contenu) et sa voisine l'Allemagne nazie laisse songeur par rapport à tout ce qui n'a pas été fait côté Suisse pour sauver le maximum de juifs allemands, même si il est fort à parier qu'une politique dans ce sens lui aurait fait perdre sa neutralité et par là-même aurait précipité les juifs suisses vers les camps de la mort.
Petite parenthèse, déjà à l'époque, le citoyen suisse aime le référendum douteux et interdit en 1893 par ce biais à la population juive d'abattre sa viande dans les règles de sa religion. Détail anodin si on le compare à la Shoah, mais détail antisémite tout de même sous couvert de protection des animaux.

Pour résumer, un livre très agréable, un pan historique peu traité , une bonne saga, n'hésitez pas !

Melnitz. Charles Lewinski.2010.LDP.945p.9€.Titre original : Melnitz.2006